Extraits des "Registres paroissiaux" d'Orgeo 


En France, sous François Ier, l'ordonnance de Villers-Cotterets (1539) a rendu obligatoire la tenue des registres paroissiaux.
Cette obligation est généralisée par le Concile de Trente qui, en 1563, impose à tous les curés de tenir des registres des baptêmes. Ces registres doivent mentionner les noms de l'enfant, de ses parents et de ses parrain et marraine. 
L'usage des registres paroissiaux mettra cependant un certain temps à s'appliquer. 
Pour la paroisse d'Orgeo, dont dépendait Rossart, des registres paroissiaux sont disponibles à partir de l'année 1660.
(historique des registres de la paroisse)

Par u
ne ordonnance datée du 6 août 1778, l'empereur Joseph II précise la tenue des registres paroissiaux.

De 1660 à 1793, les registres de la paroisse d'Orgeo concernent les habitants des villages suivants: 
Biourge, Gribomont, Martilly, Nevraumont, Orgeo, Rossart,Saint Médard, Saupont et Waillimont.

On observera, notamment: 

  • les extraits retenus concernent non seulement des ascendants directs, mais aussi un certain nombre de ceux où des ancêtres apparaissent en qualité de parrains ou marraines; ces derniers actes peuvent nous renseigner sur les liens avec des branches collatérales et se sont souvent révélés utiles pour reconstituer peu à peu le puzzle familial;
      

  • l'évolution de l'orthographe des noms de famille : ex. de MERGNIER, MERNY, MERNIER - le BICHOT, BICHOT - TINNAN, TINAN, THINAN, TINANT - HARMAN, HERMAND, HERMAN - NICOLAY, NICOLAS - WATHY, WUATHIER, WAUTIE, WAUTIER, WAUTHIER, ...;
      

  • dans les actes les plus anciens, le nom de famille est parfois remplacé par le prénom du père ou de l'époux, particulièrement dans les premières années de tenue des registres; ainsi à la première page du registre des mariages en 1660, on lira Jacobus Tristani (= Jacques fils de Tristan) et Catharina Tristani (= Catherine fille de Tristan); on notera que le curé d'Orgeo, Monsieur Michel de Valensart, était arrivé dans la paroisse en 1660 et ne connaissait probablement pas les noms de famille; l'usage de ceux-ci n'étaient d'ailleurs pas fréquent dans la vie des villages;
       

  • les nombreuses erreurs dans les noms des épouses! Les prêtres ne rédigeaient vraisemblablement pas les actes immédiatement après les baptêmes et ne connaissaient pas toujours les noms de jeune fille des épouses; parfois ils laissaient un espace blanc après le prénom, parfois ils indiquaient un nom à consonnance proche (ex. Everard pour Gérard), parfois encore ils indiquaient des prénoms inexacts (ex. Marguerite pour Jeanne), ... .
      

  • avant l'ordonnance de 1778, le décès d'un enfant n'était généralement pas inscrit dans les registres; pour le prêtre, l'inscription avait pour utilité de pouvoir célébrer des messes aux dates anniversaires; or on considérait que l'enfant décédé en bas âge allait directement au ciel, il n'était donc pas nécessaire de célébrer des messes pour le repos de leur âme! L'inscription des enfants, à partir de cette date, dans le registre des décès nous permet de constater que plus du tiers des décès concernait des enfants en bas âge.

Chronologie des actes

    Mise à jour: 18/05/2009 


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